mercredi 31 mars 2010

Compte rendu de l'article de la Commission «français et Informatique» : «Le traitement de texte au cours de français – langue maternelle»

LIEN VERS L'ARTICLE

Note : Étant donné la longueur de l'article, je limiterai mon compte rendu à la première partie ainsi que les points A, B et C de la deuxième partie. Ces éléments me paraissent les plus pertinents du sujet traité. Le reste de l'article propose une utilisation plus technique des traitements de texte que je recommande à ceux qui voudraient se renseigner plus en profondeur sur le sujet.

Résumé

Les traitements de texte sont logiciels qui facilitent la composition de textes – si on les met en parallèle avec l'écriture sur papier – notamment grâce aux outils qu'ils offrent tels la mise en page, la conservation, l'effacement, la correction, l'insertion, le remplacement, etc. De plus, même s'ils ne favorisent pas nécessairement l'amélioration des compétences linguistiques de ses utilisateurs, ils deviennent des alliés pour les enseignants qui y ont recours parce qu'ils sont source de motivation chez les élèves qui ont la chance de les exploiter.

Dans les avantages qu'apportent les traitements de texte, la planification des textes devient alors plus profitable et manipulable. Un plan monté sur ordinateur permet, plus tard, de le réutiliser dans le texte plutôt que de devoir tout retranscrire encore une ou plusieurs fois. Il en est de même pour l'organisation des idées et la mise en forme du document. Il devient plus facile de déplacer ou encore ajouter des idées dans un ordre qui peut très probablement se transformer lors d'une rédaction. La disponibilité des diverses polices de caractères ainsi que les multiples possibilités de mise en forme de ces logiciels permettent une grande variété de possibilités quant à l'aspect visuel des textes.

Lors de l'application des méthodes de relecture, les élèves peuvent le faire soit directement à l'écran, soit en imprimant une copie de leur texte. Ils auront, tout comme l'écriture sur papier, à apprendre à maîtriser la cohérence et la structure de leurs idées. Pour ce qui est de la vérification de la grammaire de la phrase, les correcteurs orthographiques, de plus en plus performants avec les années, simplifient la tâche en les guidant de phrase en phrase.

La composition de texte sur ordinateur est un élément de motivation autant pour les élèves que pour les enseignants. Les jeunes en apprentissage ont plaisir à retravailler, encore et encore, leur texte sans subir les inconvénients de l'écriture sur papier. En outre, ils ont le loisir d'explorer encore plus loin les possibilités de changements et de reformulations puisqu'ils peuvent tout effacer sans laisser de traces. Pour ce qui est des enseignants, ils sont assurés de recevoir des copies de textes propres et lisibles. De plus, la conservation des versions antérieures d'un texte pourrait servir d'évaluation sommative pour le bulletin.

Évidemment, l'écriture sur ordinateur comporte aussi certains inconvénients. Par exemple, contrairement à une feuille papier, l'espace qu'offre un écran limite soit la vision complète d'une page sinon la lisibilité du texte sur une entière page. Une initiation à l'utilisation des logiciels de traitement de texte ainsi qu'aux ordinateurs est aussi essentielle pour éviter des problèmes graves comme la suppression d'un travail. Les ordinateurs, donnant accès à beaucoup plus que la composition de texte, peuvent très bien amener les élèves à faire autres choses que leur travail de base. Il faut ainsi penser à limiter le temps qui leur est alloué afin de concentrer leurs manipulations à l'essentiel.

Critique

Le message même de cet article correspond à mon idée sur l'intégration des technologies dans les cours de français au secondaire. Les mises en garde sont aussi très pertinentes et il est important de chercher des moyens pour contourner ces inconvénients.

Là où je constate un manque dans cet article, c'est dans la prise en compte de l'évaluation finale de chaque année scolaire. Les traitements de textes, comme l'a été mentionné au tout début de l'article, favorise la correction de la grammaire de la phrase alors que dans les examens de fin d'années, la méthode imposée par le ministère demeure l'écriture sur papier. Tant que nous n'aurons pas trouvé une méthode efficace de rendre compte des capacités des élèves à cibler leurs fautes eux-mêmes – et non par en se fiant aux correcteurs informatisés – je suis d'accord pour que les examens ne soient pas modifiés. Pourtant, l'intégration des ordinateurs ne pourra pas être ignorée encore bien longtemps. Alors quelle sera la réponse à donner aux élèves lorsqu'ils nous demanderont «Pourquoi j’aurais à apprendre à faire mes accords des GN et des GV alors que mon logiciel le fait à ma place?»

Ce point, à mon avis, brille de son absence dans cet article. On ne peut pas faire la promotion d'une méthode alors qu'elle va à l'encontre de l'objectif à atteindre.

Autre article intéressant :
Correcteur orthographique et enseignement du français

1 commentaire:

  1. Pour répondre à l'interrogation probable des élèves «Pourquoi j’aurais à apprendre à faire mes accords des GN et des GV alors que mon logiciel le fait à ma place?»,
    je te fais remarquer que l'ordinateur "souligne" des erreurs potentielles.

    Il fait "douter" l'élève. Celui-ci doit avoir des bonnes connaissances grammaticales pour corriger les "suggestions" des correcteurs.

    Sur cette capsule produite par le Récit des langues, tu pourras compléter ta réflexion.
    http://www2.recitfga.qc.ca/spip.php?rubrique514&SR

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